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L’exposition des travailleurs au bruit augmente le risque de chute de hauteur. Pourtant, la combinaison de ces deux risques est présente dans de nombreux secteurs d’activité tels que le BTP et l’industrie. Dans cet article, Kee Safety vous accompagne dans la prévention du risque bruit pour vos travailleurs en hauteur !
Au-dessus de 80 décibels (dB), le bruit a des effets nocifs sur la santé des travailleurs. Le dépassement de ce seuil plusieurs heures par jour peut détruire peu à peu les cellules ciliées de l’oreille et provoquer ainsi une dégradation de l’audition voire une surdité.
Selon une étude de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES), les trois quarts des travailleurs exposés à un bruit supérieur à 85 dB risquent de développer une pathologie.
Par ailleurs, selon une autre étude de la DARES de 2007, 9% des travailleurs exposés à un bruit nocif pour l’audition ont connu un accident avec arrêt.
En effet, l’exposition au bruit contribue à diminuer la concentration des travailleurs et les empêche notamment de percevoir un danger. Le stress provoqué par le bruit ainsi que la fatigue occasionnée contribuent également à favoriser le risque d’accident et notamment de chute de hauteur.
À l’occasion de la 9e édition de la journée nationale de l’audition qui s’est tenue entre le 14 et le 19 octobre 2024, l’Institut français d’opinion publique (Ifop) a de nouveau réalisé une enquête sur le bruit au travail pour l’association Journée Nationale de l’Audition (JNA).
Cette enquête indique notamment que 83 % des travailleurs du BTP et 72 % des travailleurs de l’industrie sont exposés au bruit dans le cadre de leur travail.
Dans ces deux secteurs d’activité, l’utilisation de machines, d’outils de travail, de signaux sonores, de véhicules ou d’engins peut facilement générer des bruits au-dessus des seuils nocifs et augmente encore davantage le risque d’accident du travail et de chute de hauteur.
ℹ Notez-le : Le bruit au travail est un problème généralisé à tous les secteurs d’activité. Par exemple, le commerce, les services ou l’administration sont également concernés par le risque bruit (notamment dans le cadre des « open space »). Ainsi, 62% des actifs se disent gênés par le bruit sur leur lieu de travail.
Au regard de ces chiffres, la prévention du risque de chute de hauteur doit également passer par la prévention d’autres facteurs de risques tels que l’exposition au bruit des travailleurs.
Afin de réaliser l’évaluation du risque bruit, l’employeur doit d’abord mesurer l’exposition des travailleurs au bruit selon trois paramètres (Article R4431-1 C.trav.) :
ℹ Notez-le : Le Code du travail indique que le mesurage de l’exposition au bruit doit être réalisé « si nécessaire ». Ainsi, le mesurage de l’exposition au bruit n’est obligatoire que lorsque les travailleurs sont manifestement exposés au bruit de façon anormale, par exemple en présence d’une machine ou d’un outil bruyant. Cependant, une exposition au bruit même de courte durée justifie la mise en place de mesures.
À la suite du mesurage (lorsqu’il est nécessaire), l’employeur doit réaliser une évaluation des risques liés au bruit en prenant notamment en compte les éléments suivants (Article R4433-5 C.trav.) :
🔍 Focus : L’évaluation du risque bruit doit être effectuée par des personnes compétentes. Elle doit être renouvelée à intervalles appropriés selon l’exposition des travailleurs et lorsqu'une modification est susceptible d’augmenter les niveaux de bruit (Article R4433-2 C.trav.). Par ailleurs, lorsqu’un mesurage est réalisé, celui-ci doit être renouvelé au moins tous les cinq ans.
À la suite du mesurage du bruit dans l’entreprise et de l’évaluation des risques, l’employeur doit définir et adapter les mesures de prévention en fonction des résultats.
Le Code du travail distingue trois niveaux d’exposition qui déclenchent des mesures de prévention (Article R4431-2 C.trav.) :
NIVEAU D'EXPOSITION AU BRUIT |
VALEURS D’EXPOSITION |
Exposition quotidienne au bruit de 87 dB (A) Pression acoustique de crête de 140 dB (C) |
Ces niveaux représentent les valeurs limites d'exposition (VLE) qui ne doivent en aucun cas être dépassées
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Exposition quotidienne au bruit de 85 dB (A) Pression acoustique de crête de 137 dB (C) |
Ces niveaux représentent les valeurs d'exposition supérieures qui déclenchent un plan d’action |
Exposition quotidienne au bruit de 80 dB (A) Pression acoustique de crête de 135 dB (C) |
Ces niveaux représentent les valeurs d'exposition inférieures qui déclenchent des mesures de prévention |
ℹ Notez-le : La valeur limite d’exposition (VLE) au bruit ne peut en aucun cas être dépassée et tient compte de l'atténuation assurée par les protecteurs auditifs individuels (Article R4431-3 C.trav.). En revanche, les valeurs d’exposition supérieures et inférieures ne tiennent pas compte de l'atténuation offerte par le port de protecteurs auditifs individuels.
En cas de dépassement des valeurs d’exposition supérieures, l’employeur doit mettre en place un plan d’action qui prend en compte les mesures de prévention suivantes (Article R4434-1 C.trav.) :
Lorsque les valeurs d’exposition inférieures sont dépassées, l’employeur doit simplement mettre à disposition des protecteurs auditifs individuels tel que des bouchons d’oreille ou des casques anti-bruit et doit également former et informer les travailleurs.
📌 Important :
Lorsqu'en dépit des mesures de prévention mises en place les VLE sont dépassées, l’employeur doit immédiatement prendre des mesures pour réduire l'exposition et déterminer les causes de cette exposition afin d’éviter que cette situation se renouvelle (Article R4434-6 C.trav.). |
Dès lors qu’un travailleur est exposé aux valeurs d’exposition inférieures, il peut bénéficier d'un examen audiométrique préventif (Article R4435-2 C.trav.).
⚠️ Attention : Lorsqu’un travailleur subit une altération de l’ouïe à cause de l’exposition au bruit dans son travail, l'employeur doit revoir l'évaluation des risques et les mesures de prévention en tenant compte de l'avis du médecin du travail et des mesures proposées (Article R4435-4 C.trav.).
Pour prévenir efficacement les risques liés au bruit dans le cadre du travail en hauteur, l’employeur doit former tous les travailleurs exposés au bruit au-dessus des valeurs inférieures et supérieures (Article R4436-1 C.trav.). Cette formation doit notamment porter sur :
À retenir :
❖ L’exposition des travailleurs au bruit augmente le risque de chute de hauteur ; ❖ L’employeur doit évaluer et mesurer l’exposition au bruit des travailleurs si nécessaire ; ❖ En cas de dépassement des valeurs d’exposition, l’employeur doit mettre en place des mesures de prévention des risques liés au bruit ; ❖ Les valeurs limites d’exposition (VLE) ne doivent en aucun cas être dépassées. |