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Protection Antichute Centre Commercial

Guide : Comment marcher en toute sécurité sur un toit


La sécurité lors des travaux en toiture constitue un enjeu majeur en France. Les chutes de hauteur restent l’une des premières causes d’accidents graves et mortels dans le secteur du BTP. Selon l’INRS et les statistiques de l’Assurance Maladie Risques Professionnels, une proportion importante des accidents du travail résulte d’une perte d’équilibre, d’un glissement ou d’un effondrement partiel de la toiture. Les toits, par leur nature même, cumulent de nombreux risques : surfaces fragiles ou instables, intempéries, obstacles, équipements techniques, risques électriques ou encore proximité du vide. C’est pourquoi les employeurs doivent impérativement mettre en place des actions de prévention adaptées afin de garantir la sécurité des travailleurs intervenant en hauteur.

Avant d'accéder au toit : comprendre les enjeux de sécurité

Avant d’envisager toute montée sur une toiture, il est indispensable d’évaluer si l’intervention nécessite réellement une présence humaine en hauteur. Certaines opérations peuvent être réalisées depuis le sol, à l’aide d’outillage télescopique, de systèmes automatisés ou encore par l'utilisation de solutions permanentes d'accès sécurisé. Lorsque la présence d’un opérateur sur le toit est inévitable, il devient essentiel de planifier l’intervention en tenant compte des risques, des conditions météorologiques, des compétences du personnel et de l’environnement technique du bâtiment.

Une évaluation des risques doit être menée conformément aux obligations du Code du Travail (articles L4121-1 à L4121-5). Cette analyse consiste à identifier les dangers, apprécier leur gravité potentielle et déterminer les moyens permettant de les prévenir. Les toitures peuvent présenter des matériaux fragiles comme des plaques fibre-ciment, des lanterneaux non protégés, des zones humides ou glissantes, ainsi que des éléments structurels dégradés. De plus, certaines toitures abritent des installations électriques, des réseaux de fluides ou des systèmes photovoltaïques, ce qui impose une prise en compte supplémentaire des risques.

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Port des équipements de protection et exigences françaises

Le choix des vêtements et équipements de protection doit répondre aux préconisations de l’INRS, aux exigences du Code du Travail et aux normes européennes applicables (EN 361 pour les harnais antichute, EN 795 pour les points d’ancrage, etc.). Le port d’un casque de chantier, de gants, de lunettes de protection, de chaussures antidérapantes et de vêtements adaptés aux conditions climatiques constitue une base indispensable pour limiter les risques.

En France, l’employeur a l’obligation de fournir gratuitement des équipements de protection individuelle adaptés aux risques identifiés. L’EPI doit être vérifié, ajusté à l’utilisateur et utilisé dans le cadre d’un dispositif global associant formation, information et supervision. Les opérateurs doivent être formés au travail en hauteur, idéalement selon les recommandations de l’OPPBTP, permettant d'acquérir les connaissances nécessaires sur les systèmes d’arrêt de chute, de retenue ou d'accès sécurisé.

Importance des conditions météorologiques

Les conditions climatiques jouent un rôle déterminant dans la sécurité des interventions en toiture. Le vent, la pluie, la neige, le gel ou même les fortes chaleurs peuvent rendre un toit impraticable. Les surfaces métalliques deviennent glissantes lors d’un épisode pluvieux, tandis que les membranes synthétiques peuvent être dangereuses lorsqu’elles sont humides. Les rafales de vent peuvent déstabiliser un opérateur, en particulier lorsqu’il transporte du matériel.

Avant toute intervention, il est recommandé de consulter les alertes météorologiques locales et de retarder l’accès en cas de conditions défavorables. Le Code du Travail impose d’ailleurs de suspendre immédiatement une intervention en hauteur si les conditions extérieures mettent en danger l’opérateur.

Accéder au toit : choisir un point d'accès sûr

L’accès au toit représente une phase critique. Il est essentiel de définir un point d’accès stable, sécurisé et bien identifié. Une trappe, une échelle à crinoline, une échelle mobile ou un système motorisé comme une nacelle peuvent être utilisés selon la configuration du bâtiment. Chaque dispositif doit être conforme aux normes françaises et européennes en vigueur, notamment la norme NF EN 131 pour les échelles ou NF EN 280 pour les PEMP.

Le point d’accès doit être inspecté avant utilisation afin d’assurer qu’il ne présente ni déformation, ni détérioration, ni instabilité. Le responsable de site ou le chef de chantier doit être informé de tout défaut constaté. En France, la livraison de certains équipements motorisés s’accompagne d’une vérification périodique obligatoire (VGP), imposée par le Code du Travail.

Supervision et organisation du chantier

Même si la supervision constante n’est pas systématiquement imposée par la loi, elle reste fortement recommandée pour toute intervention en toiture. La présence d’un référent sécurité ou d’un second opérateur permet d’assurer le suivi des procédures, de réagir rapidement en cas d’incident et de garantir la conformité des pratiques. La prévention des risques passe également par une bonne communication, une formation adéquate, un balisage clair et une organisation rigoureuse du travail.

Déplacements sur la toiture : maîtriser les risques

Marcher sur un toit demande une vigilance permanente. Chaque toiture possède des caractéristiques particulières : pente, type de matériau, présence d’isolants, état général, zones fragiles ou non circulables. Avant tout déplacement, il convient d'identifier les parties qui peuvent supporter une charge humaine et celles qui nécessitent une protection complémentaire.

Lorsqu’aucun chemin de circulation n’est clairement défini, il est nécessaire d’en créer un à l’aide de passerelles, caillebotis ou plateformes homologuées comme les chemin de toiture antidérapants. Ces systèmes permettent de garantir un appui stable et d’éviter la dégradation du revêtement.

Les toitures métalliques demandent des précautions particulières : la marche doit être positionnée à proximité des zones porteuses afin de limiter les risques de déformation ou de glissement. Les toitures en membrane synthétique, quant à elles, sont extrêmement sensibles aux perforations et deviennent rapidement glissantes en présence d’humidité. La sélection d’un chaussant adapté et la gestion des déplacements sont donc essentielles.

Le travail à proximité du bord de toiture représente l’un des risques les plus critiques. En France, la protection collective doit être privilégiée, notamment par la mise en place de garde-corps, de lignes de vie, de filets ou de systèmes d’arrêt de chute. Le principe inscrit dans la réglementation française veut que l’on privilégie la protection collective à la protection individuelle lorsque cela est possible.

 

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Gérer les obstacles et les changements de niveau

Les toitures industrielles comportent fréquemment des obstacles tels que conduits, lanterneaux, poutrelles, équipements techniques ou variations de hauteur. Le franchissement de ces obstacles doit être aménagé au moyen de plateformes, d’escaliers ou de passerelles de franchissement (step-overs) conformes aux normes applicables. Ces solutions évitent les enjambements dangereux et permettent une circulation fluide et sécurisée.

Les dispositifs de protection collective permanents contre les chutes de hauteur permettent de sécuriser les plans de travail en hauteur ainsi que les éléments qui les relient entre eux (rampes, escaliers, échelles à marches, etc.)

Quitter le toit : une étape à ne pas négliger

La descente du toit doit être effectuée avec autant de prudence que la montée. Le point d’accès doit être dégagé, l’équipement vérifié et la zone surveillée pour éviter chutes d’objets ou pertes d’équilibre. Avant de quitter le toit, il est recommandé de ranger et sécuriser l’ensemble du matériel afin de faciliter l’intervention suivante et d'éliminer les risques de trébuchement.

Conclusion

La sécurité en toiture repose sur une préparation rigoureuse, une connaissance précise des obligations réglementaires françaises, un équipement conforme et une organisation structurée. En France, les exigences du Code du Travail, les recommandations de l’INRS et les bonnes pratiques diffusées par l’OPPBTP constituent un cadre essentiel pour prévenir les accidents et protéger les travailleurs.

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